Techniques de manipulation ostéopathique et Lutte contre les maux de tête:  une solution naturelle pour soulager la douleur

soulager les maux de têtes

Techniques de manipulation ostéopathique et Lutte contre les maux de tête :  une solution naturelle pour soulager la douleur

Les traces d’études des maux de tête dans l’histoire de l’humanité remontent jusqu’à l’Antiquité. Aujourd’hui, on estime qu’environ 10,5 millions de Français (1) et plus de la moitié de l’humanité ont régulièrement mal à la tête au cours d’une année (2).

Les méthodes de prise en charge actuelle impliquent, pour la majorité, l’utilisation de médicaments antalgiques comme le paracétamol. Mais face aux effets secondaires et risques que représentent ces médications, les méthodes alternatives naturelles se sont vues propulsées sur le devant de la scène.

Les techniques de manipulation ostéopathique ont longtemps durant, été présentées comme une alternative viable pour le soulagement des maux de têtes. Aujourd’hui, grâce aux avancées technologiques en la matière, on a découvert un peu plus comment ça marche.

Lever de rideau : un mal aussi vieux que méconnu

Migraines, algie vasculaire de la face, céphalées de tension, etc. Les maux de tête représentent, partout à travers le monde, l’un des problèmes les plus fréquents et les plus handicapants. On parle de mal de tête sévère quand les crises surviennent au moins 8 jours par mois et de chroniques à partir d’une quinzaine de jours sur la même période.

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Une étude rétrospective réalisée par les chercheurs norvégiens sur une période de 60 ans a permis de mettre en relief ce fait. Une observation de la recrudescence des cas a notamment été observée avec une estimation à 15,8% de cas journaliers sur la population mondiale.

En France notamment, ce sont environ 1,4 million de personnes qui seraient sujettes au mal de tête chronique avec une prévalence plus féminine que masculine. En effet, le taux de prévalence de la migraine chez les individus de sexe féminin est estimé à 17% contre 8,6% chez les hommes. Et en ce qui concerne les maux de tête chroniques en général, 6% de femmes seraient touchées contre 2,9% d’hommes.

Vous vous doutez donc qu’un volet très important de l’écosystème médico-pharmaceutique mondiale se concentre sur le développement de traitement et la prise en charge de ce problème.

Quels traitements ?

D’après les chiffres de l’organisation La Voix des Migraineux, approximativement 51% des absences au travail sont dûes à des raisons de céphalées. Toujours selon les mêmes chiffres, 15% des personnes concernées ont déjà avoué avoir des idées suicidaires lors des épisodes de migraine les plus sévères.

Par conséquent, la majeure partie des options de prise en charge historiquement développées sont principalement orientées vers le soulagement de la douleur. Il s’agit la plupart du temps de médicaments parmi lesquels on retrouve des antidépresseurs, anti-hypertenseurs ou anti-épileptiques. L’efficacité de ces traitements a déjà été assez largement documentée selon les cas spécifiques dans lesquels ils ont été employés jusque-là.

Cela dit, ce sont des approches de solutions dont les effets secondaires, délétères pour la santé et la qualité de vie, sont tout aussi connus.

En outre, l’ingénierie biomédicale et pharmaceutique a présidé à la mise au point de nouveaux traitements réputés plus efficaces avec une meilleure mitigation des risques d’effets secondaires indésirables.

On peut notamment citer les anticorps anti-CGRP dont l’action est de bloquer la molécule CGRP dont l’implication dans les crises de migraine est également documentée. Cependant, la barrière du prix reste un obstacle particulièrement important. En effet, les anticorps anti-CGRP disponibles en France aujourd’hui coûtent chaque mois entre 250 et 270 €.

La nécessité d’alternatives non pharmaceutiques

On classe dans la catégorie des maux de tête primaires, les céphalées qui ne sont causées par aucun antécédent médical. C’est dans cette catégorie que se classent les céphalées de tension, la migraine ou l’algie vasculaire de la face encore appelée céphalées en grappes.

Comme mentionnée précédemment, la prise en charge primaire de ces maux de tête implique l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et de triptans. Des classes de médicaments dont certains ont des effets secondaires touchant le cœur, le foie ou encore les reins.

Chez les personnes souffrant déjà d’insuffisance au niveau de ces organes, la nécessité d’une alternative non pharmaceutique ou du moins, n’impliquant pas la prise de médicaments à risque est vitale. L’ostéopathie se présente dans ce contexte comme une alternative sûre et sans risque pour soulager la douleur.

Traitement ostéopathique

Dans le cadre de la lutte contre les maux de tête, les traitements ostéopathiques impliquent une série de manipulations physiques dont l’objectif est d’aider au soulagement de douleur ou à la récupération de blessure.

Traditionnellement, l’ostéopathie intervient principalement dans la gestion des douleurs du dos et d’autres problèmes d’ordre musculo-squelettique. Cela dit, l’un de ses principes fondamentaux stipule que la structure et les fonctions du corps sont intriquées.

Partant de ce principe, plusieurs équipes de chercheurs se sont penchées sur les possibles implications de l’ostéopathie dans le traitement des maux de tête. Une étude a ainsi permis de mettre en évidence des preuves de l’efficacité potentielle de l’ostéopathie dans ce traitement (3).

Quelle efficacité sur les maux de tête

L’étude a porté sur une revue systématique de 5 essais cliniques évaluant l’efficacité de l’ostéopathie dans le traitement des maux de tête primaires. Ces essais cliniques ont notamment démontré que les techniques de manipulation ostéopathique concernées ont résulté en une diminution notable de l’intensité et de la fréquence des céphalées.

Pour aller plus loin, deux de ces essais cliniques ont également indiqué que l’intervention de l’ostéopathie permet de réduire la nécessité de traitement médicamenteux ainsi que l’ampleur des handicaps observés dans les cas les plus graves de céphalées.

Comment ça marche ?

La recherche sur le lien bénéfique entre ostéopathie et soulagement des céphalées en est encore à ses débuts. Par conséquent, les mécanismes d’action qui sous-tendent le potentiel thérapeutique de cette alternative font encore l’objet d’hypothèses.

Les migraines par exemple sont associées à une augmentation de la concentration de certaines molécules pro inflammatoires dans l’organisme. Or les traitements ostéopathiques sont connus pour leur action positive sur la réduction des inflammations ; d’où le lien probable avec le soulagement des céphalées.

D’autres études suggèrent que les maux de têtes primaires pourraient impliquer une dysfonction du système nerveux autonome. C’est cette partie du système nerveux qui assure l’exécution automatique de fonctions comme la respiration ou encore les battements du cœur.

Le système nerveux autonome est souvent présenté comme la résultante de deux sous-systèmes que sont :

  • le système nerveux sympathique ;
  • le système nerveux parasympathique.

L’implication du système nerveux parasympathique dans les processus associés à la relaxation est assez bien documentée. Or certaines techniques d’ostéopathie permettent de stimuler le nerf vague qui fait partie intégrante de ce sous-système.

Une stimulation qui permet d’améliorer l’afflux sanguin vers le cerveau. Par ailleurs, le nerf vague est également impliqué dans la modulation des stimulis douloureux.

En conséquence, il est postulé que l’ostéopathie permettrait de soulager les céphalées notamment la migraine et les céphalées en grappe via ces liens.

Sources :

  1. Migraine : parfois un handicap au quotidien ; https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/migraine-parfois-un-handicap-au-quotidien_4801409.html
  2. Global estimates of headaches suggest disorder impacts over 50% of the population ; he Journal of Headache and Pain
  3. Osteopathy for primary headache patients : a systematic review
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